La greffe rénale à un âge avancé

La greffe rénale à un âge avancé

L’âge n’est pas en tant que tel un obstacle pour être transplanté. Certains patients sont greffés avec succès au delà de 80 ans et les recommandations de la Haute Autorité de Santé prévoient qu’elle doit être proposée jusqu’à 85 ans. Mais en pratique, l’accès à la greffe à un âge avancé reste limité : au 1er janvier 2015, moins de 8% des patients inscrits sur liste d’attente en France avaient 70 ans ou plus.

Les contre-indications sont en effet plus fréquentes avec l’âge. L’état de santé peut aussi se dégrader rapidement, en dialyse notamment, et rendre la greffe impossible.

De plus, certains facteurs de risques, qui ne sont pas des contre indications à proprement parler, peuvent rendre les suites de la greffe plus incertaines ou risquées. De manière générale, les résultats de ces greffes sont moins bons que lorsqu’elles concernent des personnes plus jeunes, les hospitalisations sont plus longues, les complications plus fréquentes.

La décision de s’orienter vers une greffe lorsqu’on a un âge avancé, de même que les attentes en termes d’amélioration de la qualité de vie et de l’espérance de vie doivent prendre en compte ces différents éléments.

Le souhait d’être greffé peut simplement être justifié par celui d’échapper aux contraintes de la dialyse.

La greffe de donneur vivant est également une possibilité, notamment dans la situation où le donneur est le conjoint du receveur. Mais là aussi, les contre-indications au don sont plus répandues avec l’âge…

On greffe aux personnes âgées des greffons prélevés sur des donneurs décédés âgés. Il n’y a donc pas de « concurrence » avec les patients plus jeunes, pour lesquels ces greffons seraient jugés de qualité insuffisante.