Un peu d’histoire : la Greffe
Marius, du conte de Noël à la tragédie
A la fin du mois de décembre 1952, Marius Renard, un jeune charpentier de 16 ans, tombe d'un échafaudage.
Une hémorragie incontrôlable contraint le chirurgien qui tente de le sauver à lui retirer son unique rein.
Le rein artificiel n'existe pas, Marius semble promis à une mort certaine.
Sa mère, désespérée, supplie les médecins de greffer un de ses propres reins à son fils.
Confrontés à cette situation dramatique, Jean Hamburger et son équipe décident qu'il est moralement plus acceptable de tenter cette opération de la dernière chance, plutôt que regarder Marius s'éteindre d'une mort lente.
En cette nuit de Noël 1952, c'est toute une équipe qui se mobilise à l'hôpital Necker pour tenter l'impossible.Louis Michon, Nicolas Economos et Jean Vaysse transplantent le rein gauche de la mère dans la fosse iliaque droite du fils.
L'opération est un succès, le rein fonctionne immédiatement, et Marius, qui était mourant, retrouve rapidement des forces.
Les médias s'emparent de son histoire, et sa mère et lui deviennent de véritables héros nationaux, symboles de la force de l'amour maternel et des prodiges de la médecine moderne.
Pourtant, le greffon cessera progressivement de fonctionner, pour aboutir, vingt et un jours plus tard, à un rejet sans appel et à la mort du jeune garçon.
1 Commentaire
Bonjour,
Quelqu’un connaît il exactement comment l’azathioprine fut découverte ?
J’ai une version qui demande à être corroborée:
Durant la Grande Guerre (14/18), les Allemands utilisaient une arme redoutable contre les soldats Français : le gaz moutarde.
Bien des années plus tard, un médecin remarqua un fait curieux. Tous les survivants présentaient la même anomalie : le nombre anormalement bas des globules blancs.
Après maintes recherches et recoupements, il se rendit compte que tous ces patients avaient été exposés au gaz moutarde. Il définit alors quels éléments composaient ce gaz et une fois retirés tout ce qui était mortel à court terme, il réssit à isoler un nouveau principe actif qui effectivement faisait baisser les globules blancs sans pour autant tuer leurs propriétaires. L’azathioprine venait d’être découverte. Et ce fut un grand pas dans l’histoire de la transplantation rénale.
Je me souviens que pendant très longtemps, l’Imurel était conditionné dans un flacon en verre, et sur la notice de l’époque, il était fait mention de ne pas trop manipuler les comprimés et de se laver les mains ensuite…
Depuis, la formule a été améliorée et présentée sous un nouveau conditionnement, en plaques pelliculées de 25 comprimés chacune.
Pour ma part, après 34 ans d’absoption quotidienne, le principal effet indésirable est la formation d’hématomes énormes dès que je me cogne un peu fort, au niveau des jambes principalement, ce qui me conduit régulièrement à l’hôpital pour les drainer le plus rapidement possible, afin d’éviter toute infection. Mais l’ intervention est courte, peu douloureuse (en général sous rachi-anesthésie), et je trouve que ce n’est qu’un petit prix à payer pour continuer à vivre “normalement”.
Voila mon petit grain de sel dans l’histoire de l’azathioprine… Vrai, faux ? Merci de me faire part de votre avis et de rapporter d’autres versions de l’origine de l’Imurel. 🙄