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Un peu d’histoire : la Greffe


Détruire l'immunité ou l'apprivoiser ?

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En 1959, Jean hamburger à Paris et John Merill à Boston ont l'idée d'irradier les futurs receveurs afin de supprimer temporairement la fonction de la moelle osseuse, responsable du rejet.

Cette irradiation est néanmoins un traitement très lourd, puisqu’elle détruit totalement le système immunitaire du receveur. Il devient alors très vulnérable, et le moindre virus peut conduire à son décès.

Les effets secondaires sont considérables.

Malgré ces contraintes, les greffes réalisées entre faux jumeaux à Boston, puis à Paris (ci dessus les faux jumeaux parisiens : à gauche le receveur et à droite le donneur), sont des réussites.Jean Dausset met en évidence les groupes HLA ainsi que leur rôle dans la lutte d'un organisme contre un greffon étranger.

Un pas décisif est franchi en 1958 lorsque Jean Dausset et Jean Bernard, à Paris, mettent en évidence les groupes HLA ainsi que leur rôle dans la lutte d'un organisme contre un greffon étranger. 

En 1960, René Kuss et Marcel Legrain réalisent les 3 premières greffes hors gémélarité dont 2 patients survivront 18 mois.

Jusqu'en 1963, les réussites se comptent encore sur les doigts d'une main et les plus grands immunologistes prédisent que les transplantations d'organes ne connaîtront pas de succès durables.

Seul l'esprit visionnaire de certains pionniers permet la poursuite des tentatives de greffes aboutissant aux extraordinaires succès d'aujourd'hui.

Bien que connu et défini par les français Goulon et Mollaret en 1959, le concept de mort cérébrale n'a à l'époque pas d'application pour le prélèvement d'organes et les reins de donneurs décédés mal conservés donnent dans l'ensemble de mauvais résultats.

Jean hamburger tente de mieux sélectionner les donneurs potentiels.

L'irradiation de la moelle, immunosuppression très rudimentaire, est rapidement remplacée par l'usage des corticoïdes (découverts en 1950) et des suppressifs de moelle (comme l'azathioprine).

 

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1 Commentaire

  • Bonjour,
    Quelqu’un connaît il exactement comment l’azathioprine fut découverte ?
    J’ai une version qui demande à être corroborée:
    Durant la Grande Guerre (14/18), les Allemands utilisaient une arme redoutable contre les soldats Français : le gaz moutarde.
    Bien des années plus tard, un médecin remarqua un fait curieux. Tous les survivants présentaient la même anomalie : le nombre anormalement bas des globules blancs.
    Après maintes recherches et recoupements, il se rendit compte que tous ces patients avaient été exposés au gaz moutarde. Il définit alors quels éléments composaient ce gaz et une fois retirés tout ce qui était mortel à court terme, il réssit à isoler un nouveau principe actif qui effectivement faisait baisser les globules blancs sans pour autant tuer leurs propriétaires. L’azathioprine venait d’être découverte. Et ce fut un grand pas dans l’histoire de la transplantation rénale.
    Je me souviens que pendant très longtemps, l’Imurel était conditionné dans un flacon en verre, et sur la notice de l’époque, il était fait mention de ne pas trop manipuler les comprimés et de se laver les mains ensuite…
    Depuis, la formule a été améliorée et présentée sous un nouveau conditionnement, en plaques pelliculées de 25 comprimés chacune.
    Pour ma part, après 34 ans d’absoption quotidienne, le principal effet indésirable est la formation d’hématomes énormes dès que je me cogne un peu fort, au niveau des jambes principalement, ce qui me conduit régulièrement à l’hôpital pour les drainer le plus rapidement possible, afin d’éviter toute infection. Mais l’ intervention est courte, peu douloureuse (en général sous rachi-anesthésie), et je trouve que ce n’est qu’un petit prix à payer pour continuer à vivre “normalement”.
    Voila mon petit grain de sel dans l’histoire de l’azathioprine… Vrai, faux ? Merci de me faire part de votre avis et de rapporter d’autres versions de l’origine de l’Imurel. 🙄

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