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Interview : Françoise Rey, diététicienne – une approche différente de la diététique en dialyse

 

Malnutrition, dénutrition

PP : Si on s’alimente mal, c’est la malnutrition, et si on continue, c’est carrément la dénutrition.
Comment voyez-vous ce problème ?

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FR : Je dirais que la dénutrition est le fléau de la dialyse. En effet, à chaque séance de dialyse, il y a une perte de glucides et de protéines. C’est un peu comme un marathon. Même si on a de plus en plus de dialyseurs bien adaptés, et que l’on cherche aussi à minimiser les pertes de sang pour les prélèvements, il y en a quand même.

Si en plus on mange moins parce qu’on est seul chez soi, et qu’on a pas le courage de se faire à manger, ou alors si on est âgé, donc on peut avoir moins faim, ou encore si on a peur du potassium, de la prise de poids ou des problèmes financiers, bref, toutes ces choses peuvent stopper le plaisir de manger, on peut facilement se retrouver malnutri, puis dénutri, par lassitude.

 

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2 Commentaires

  • Mme REY, c’est une très belle ITW avec une approche très intéréssante dont je bénéficie vu que je dialyse à l’AGDUC.
    En revanche, je trouve ce discours très incohérent vis à vis de la situation que vivent les patients de l’AGDUC (nouveau) meylan en étant privés de repas avant la dialyse.
    Comment peut-on parler des dangers(bien réels) de la dénutrition et de la malnutrition en dialyse tout en privant les patients de repas de midi et de soir (pour les très rares et chanceux patients de soirée) le jour des dialyses 3 fois par semaine?

    En l’attente de votre réponse.

    Bien cordialement,
    Delphine BLANCHARD, patiente de l’AGDUC Meylan.

  • Mme Rey intervient ici en son nom propre et pas au titre de l’AGDUC. Malheureusement les personnels des unités de dialyse n’ont pas toujours la maîtrise de la politique des établissements ni des choix qui y sont faits. La suppression (ou la “minimisation”) des repas en dialyse est une tendance forte ces dernières années, pour des raisons évidente de rentabilité. Elle se fait contre l’intérêt des patients, qui sont nombreux à être dénutris. De plus, les études montrent que la prise d’un repas à l’occasion de la dialyse est un impératif médical. Enfin, la prise d’un repas constitue un moment de plaisir et de convivialité et ils ne sont pas si fréquents en dialyse… Pour ces raisons, nous nous sommes battus pour que la proposition d’un repas ou d’une collation soit un des engagements de la charte de la dialyse : http://www.renaloo.com/e-g-r/la-charte-de-la-dialyse

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