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Le récit


J-2 : 29 mai 2002

Enfin la date le mon entrée à l'hôpital arrive, je suis admise dans la matinée et maman en soirée, ce qui ne l'empêche pas de passer la journée à mes côtés. Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer : radio des poumons, ECG, prises de sang massives. Le personnel est très sympa et attentionné et fait tout pour nous mettre en confiance, ce qui est parfaitement inutile : nous sommes toutes les deux totalement sereines !

Malgré tout, comme les heures s'égrainent, une ombre vient légèrement ternir le tableau : j'étais persuadée que ce premier jour d'hospitalisation nous permettrait d'obtenir des informations complémentaires sur la procédure que nous allions subir, ses suites et sur mon futur traitement. Mais, hormis la visite d'un interne qui nous examine rapidement, aucun médecin ne passe nous voir, ce qui me surprend un peu. Je souhaitais vivre pleinement l'expérience de la greffe, et mes nombreuses questions sans réponse m'apparaissent comme un obstacle. J'ai pris l'habitude depuis quelques mois de comprendre et de m'impliquer, et d'un seul coup je me sens dépassée et sans aucune prise sur ce qui va se dérouler…

Notamment, je m'interroge sur les médicaments que je devrai prendre après la greffe. J'ai toujours en mémoire les effets secondaires dévastateurs des corticoïdes qui ont marqué mes 12 ans au fer rouge. On m'a assurée que les doses que je devrai prendre après la greffe seraient bien inférieures à celles qu'on m'avait administrées à l'époque. Pourtant, en l'absence de certitude, je ne peux pas m'empêcher de ressentir de l'appréhension. J'en ai presque honte, après tout c'est peu de choses au regard de ce qui se prépare.

La journée s'achève sans que j'obtienne de réponse à mes questions.

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