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Le récit


J7 : vendredi 7 juin 2002

Rien à signaler ce matin, tout va pour le mieux ! C'est le jour de la "grande visite" avec tous les néphrologues, les internes, les externes. Les infirmières viennent nous prévenir quelques secondes avant leur arrivée, c'est un rituel presque sacré qui fait partie à part entière de la vie du service et auquel nous devons du respect. Nous avons d'ailleurs le réflexe de remettre rapidement un peu d'ordre sur nos tables de chevet… Puis une quinzaine de blouses blanches, parmi lesquelles quelques visages familiers, pénètrent ensemble dans la pièce et se postent en face de nous après avoir jeté un coup d'œil aux tableaux qui regroupent nos résultats.

On me fait une échographie, je découvre sur l'écran l'allure de mon nouveau rein, qui se porte très bien aux dires de l'opérateur. Puis le verdict tombe, à notre grande surprise : tout va si bien que nous sortons toutes les deux aujourd'hui, une semaine jour pour jour après la greffe !

Quelques recommandations, une ordonnance pour les médicaments, des rendez-vous pris pour la semaine suivante, nous préparons nos sacs aussi rapidement que possible (c'est fou ce qu'on a entassé en quelques jours !). Papa, dépêché en "urgence" pour l'occasion, commence à faire des allers et retours pour porter nos affaires à la voiture.

Je passe un coup de fil à la clinique pour annoncer la bonne nouvelle, tout le monde semble épaté de la courte durée de mon séjour, y compris mon néphrologue qui m'affirme que "c'est le début d'une longue histoire". Je promets de passer les voir dès que possible…

Avant notre départ, une infirmière me propose d'effectuer moi même les prises de sang qui doivent avoir lieu deux fois par semaine, ce qui me permettra de gagner plusieurs heures sur l'emploi du temps ordinaire des nouveaux transplantés.
En effet, les prélèvements doivent être faits en "T0", c'est à dire à jeun, juste avant la prise des anti-rejets, afin d'en mesurer le taux sanguin résiduel. Les greffés arrivent donc de bonne heure à l'hôpital, attendent leur prélèvement, puis prennent leur traitement et doivent de nouveau patienter jusqu'à l'heure de leur rendez-vous avec le néphrologue. Pour résumer, ils y passent en général la matinée.

De mon côté, je me prélèverai à la maison, et je ne me rendrai à l'hôpital qu'à l'heure prévue pour ma consultation. Je déposerai les tubes juste avant…

La perspective de ces longues heures gagnées me réjouit et c'est avec enthousiasme que j'accepte son offre. Je récupère donc tout le matériel nécessaire, tubes, aiguilles, etc.

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