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Le récit

Début juillet 2000, nous partons passer un weekend chez mes parents. J'en profite pour aller faire faire ma prise de sang bimestrielle au labo qui m'a suivie durant mon adolescence. Quelques heures après le prélèvement, alors que Dominique et moi sommes partis faire du shopping en ville, maman reçoit un coup de téléphone paniqué du directeur du laboratoire : je suis hyperkaliémique, mon potassium atteint pratiquement 7 µmol/l. Il demande que je me rende aux urgences de l'hôpital local pour passer un ECG.

L'examen se révèle normal, mais mon taux de potassium reste élevé, et ma créatinine est à 380 µmol/l. On me donne du kayexalate, et à mon grand désespoir, en l'absence de la néphrologue de l'hôpital qui est apparemment injoignable, l'interne de garde refuse de me laisser sortir. Je devrai donc passer la nuit à l'hôpital. Pire, on viendra me prendre du sang toutes les deux heures pour vérifier le potassium ! Autant dire que je passe une mauvaise nuit, en plus mes veines sont difficiles à piquer, je me retrouve avec des hématomes aux plis des deux coudes, aux poignets, et même aux pieds ! Moi qui pensais "bêtement"qu'on devait préserver le capital veineux des insuffisants rénaux…

Le lendemain, mon potassium est redescendu à 5 µmol/l. La néphrologue me laisse finalement sortir. Quel week-end. De retour à Paris, je consulte mon médecin qui est très surpris de ce qui s'est passé et surtout de l'attitude de l'hôpital. Ma kaliémie est plus ou moins normalisée, aux alentours de 5. Je continue de prendre du kayexalate chaque matin, et je dois proscrire certains aliments de mon alimentation, parmi lesquels les bananes.

Rien de bien terrible, en fait – à part que j'aimais bien ça, les bananes !

Aucun événement notable à signaler durant les mois qui suivent. Nous quittons notre petit appartement pour une maison que nous avons achetée dans le Val de Marne. Entre la recherche de ce logement, les formalités pour son achat et le déménagement, je n'ai guère le temps de penser à mon état de santé.

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